- Epilogue


Le Disque d’hier à Aujourd’hui...


Mais Demain ? La Mort du Disque



The Beatles Yesterday And Today
The Beatles Yesterday And Today.

Quel avenir, pour le disque ? Sans être foncièrement pessimiste, il faut bien reconnaître que le disque, tel que nous l’avons connu durant tout le vingtième siècle, fait déjà partie du passé. Pire encore! On peut prévoir, non pas son évolution, mais sa disparition pure et simple. C’est l’objet lui-même qui est condamné, le support solide et palpable, qui ne pourra plus qu’inspirer nostalgie à ses utilisateurs et aux collectionneurs. Après la disparition du 78 tours, puis celle du microsillon, on sent, confusément, que le CD a vécu. Mais aura-t-il un héritier ? Une fois le son numérisé, l’objet rond et brillant était irrémédiablement condamné. Et avec lui toute forme de support, de véhicule matériel, même si, pour remplir l’actualité en période creuse, on parle régulièrement du « retour du vinyl ».

Le son, lui, va continuer à se propager, se développer, se transformer. Face au développement de l’Internet (une menace bien plus terrifiante que les disques pirates qui ont pourtant fait couler beaucoup d’encre dans la seconde moitié du 20è siècle), il semble certain, en effet, que le moyen de se fournir “de la musique” n’est plus le traditionnel magasin de disques. Désormais, on reste chez soi, et, sur son ordinateur, on compose son programme : le format de codage de sons MP3 est passé par là ! Sous ce sigle se cache un formidable procédé de diffusion que les maisons de disques ont d’abord essayé de combattre avant de décider de composer avec. Nous avons déjà évoqué, dans nos chapitres précédents, en quoi consistait ce procédé révolutionnaire, ses avantages... et les dangers qu’il représente.

Aujourd'hui, quiconque, passionné de musique, sait qu’il est possible de télécharger, sur le disque dur de son ordinateur, quasiment n’importe quel titre, après s’être connecté sur un site de recherche consacré à son ou ses artistes favoris. Par extension, l’amateur de musique pourra ensuite se promener, non plus avec le traditionnel “walkman” ou encore avec le “discman”, mais avec un baladeur numérique, de la taille d’un petit téléphone portable et utilisant des cartes à puce.

Pour les compagnies discographiques (combien de temps, d'ailleurs, conserveront-elles encore cette appellation ?) se résoudre à diffuser sur le web est un moindre mal… Mais c’est cependant un mal, puisqu’il conduit, à court terme, à la disparition du disque. Au 21ème siècle, on n’en aura plus besoin, du disque, puisqu’on dispose, via son ordinateur, d’une sorte de “récepteur radio idéal”: on pianote joyeusement sur son clavier la liste des chansons qu’on veut écouter, grâce à un vaste choix de plusieurs millions de titres.

Vous avez ces Disques ?
  • Gene Vincent In Paris
  • Elvis Presley : G.I. Blues
  • Dance with the Shadows
  • B.O.F. du film de Marcel Moussy : Saint-Tropez Blues
  • Dalida : Loin de Moi
  • Léo Ferré : EP Odéon MOE 2042 en 1956

Mais s’il semble légitime de s’inquiéter quant à l’avenir du disque strictement en tant que support, il n’y a pas, en revanche, la moindre inquiétude à se faire sur le devenir de la création musicale, et c’est tant mieux pour tous, artistes et amateurs.